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Si la noblesse fut toujours affublée, à juste titre, d'une réputation de confort indéniable, il aurait été absurde de nier l'existence de magouilles entre différentes familles.
La famille Yuàn en est le parfait exemple tant sa gestion de l'entreprise familial eut tourné au désastre.
Une richesse insolente et une éducation parfaite, voilà ce dont cette famille se vantait.
Il arrive toutefois que la spéculation entraîne la ruine et le déshonneur mais tout ceci n'était pas quelque chose que Käos aurait pu comprendre.
De toute façon, il n'y avait pas assisté.

Avant de revêtir les valeurs de l'Ordre et en devenir un représentant dans la chevalerie, il eut profité d'une enfance somme toute plutôt heureuse en compagnie de son frère jumeau Yuan et de sa jeune soeur même si, dans son cas, cela fut de courte durée.
La jeunesse ne le rendant pas exempt de tous défauts, lui et son frère avaient tendance à se mettre dans des situations périlleuses.
Des situations aussi dangereuses qu'elles représentaient un amusement grandissant pour les deux enfants turbulents de la famille Yuàn.

Mais Käos était doué.
Pas doué pour semer la zizanie partout où il passait, non.
Il était doué en tout.
Si certains ne se seraient pas garder de le qualifier de génie, la majorité des connaissances de Käos que ce soit dans sa famille ou sa sphère d'amis s'accordaient à dire qu'il avait des facilités dans tous les domaines, tout particulièrement ceux en rapport avec le combat et la stratégie.
C'est pourquoi, déjà depuis son plus jeune âge, s'adonner à diverses activités illégales représentait son unique moyen de feindre l'ennui.
Cela et bien entendu, le contact avec son frère.
Frère duquel il était très proche et auquel il vouait une certaine admiration, comme l'aurait fait un cadet envers son ainé.

Mais tout ceci ne dura que jusqu'à ses 17 ans, moment fatidique où sa famille prit la décision d'offrir un de ses héritiers au projet de création de soldats parfait.
Et Käos était un candidat tout désigné, tant par son talent naturel dans la plupart des domaines que par sa propension à mettre sa famille dans l'embarras.
Un peu de discipline et un projet de vie ne lui fera pas de mal. disaient-ils.
Peut-etre auraient-ils réviser leur jugement s'ils connaissaient les pratiques misent en place pour fabriquer les fameux guerriers.

Six années de calvaire où il fut aussi bien détruit physiquement que mentalement.
Sa perception du monde avait été tordu comme un alliage battu à chaud.
L'entraînement avait tout particulièrement développer ses capacités physique, spécialement sa force.
Être un génie ou non importait peu, pour l'Ordre.
Tout le monde se plaçait au même niveau et de ce fait, il perdit de cette superbe qu'il pensait avoir acquis lors de sa vie passer.
Il aurait même pu devenir complètement fou tant ce projet provoquait une incompréhension complète chez lui.
Mais la pensée de pouvoir un jour rentrer chez lui et retrouver son frère suffisait à l'animer d'une envie de réussite.
Une flamme qui lui permit de tenir 6 années au bout desquels il lui fut attribuer la douzième arcane, celle du Pendu.
Si sa signification pouvait être propice à l'interprétation, celle qu'il avait de cette arcane fut de se détacher petit à petit des actions de ce monde pour se comporter comme un observateur.
Un observateur ?
Pas complètement.
Il se devait dans un premier temps de répondre aux ordres du colonel même si cela lui impliquait de rejoindre le combat.
Il avait aussi cette fâcheuse tendance à provoquer les évènements pour finalement les observer, comme s'il se trouvait devant un récit animé.

À l'âge de ses 23 ans il fut finalement envoyé au front sous la bannière de l'Ordre, sa maîtrise du poison faisant des ravages dans le camps adverse.
Il se démarquait tout particulièrement par sa cruauté froide et sa force écrasante, n'hésitant pas une seule seconde à humilier ses adversaires.
Ce spectacle qui se déroulait devant ses yeux avait su lui donner goût à la guerre.
Tellement qu'il en avait presque oublié son objectif principal, retrouver son frère et sa jeune soeur.
Même si, dans le cas de cette dernière, il était indéniable qu'il ne ressentait que très peu d'affection pour elle.
Sûrement une conséquence du traitement de l'Ordre lors de sa formation.

Finalement, la paix fut déclarée entre les nations et l'ennuie pouvait à nouveau refaire son oeuvre auprès de Käos.
Un ennuie encore plus incisif car il avait lieu après une période de guerre.
Quelle surprise lorsque, à son retour dans la maison familiale, il ne fut pas acclamer comme un héros mais comme une sorte de monstre.
L'absence de son frère ne le laissait d'ailleurs pas de marbre et les raisons de ladite absence ne faisait qu'accroitre la haine qu'il portait déjà envers sa famille, si bien qu'il prit la décision de déserter le domicile familial pour se lancer à la recherche de Yuè.

Blocage, Abnégation, Attente, Solitude, Méditation.