Alors que j'ai louanger Ambre elle n'a pas tarder à faire de même avec moi, sur quoi j'étirais un agréable sourire disant brièvement que le compliment était apprécier.
« Merci beaucoup, c'est très flatteur de votre part.
Dis-je en m'adressant à toutes, mais voilà que mademoiselle de Beaume durent nous quitter si tôt pour régler ce chaos. Dommage pour vous, car cette animosité ne fait que aller et revenir tel un boomerang. N'empêche qu'elle faisait mieux son travail que l'Ordre c'est certains. Fait tout bonnement risible pour lequel je m'en délectais. Je fis un simple signe de tête comprenant qu'elle devait accourir à ses responsabilités. Pour une bête je m'étonnes parfois d'avoir un aussi grand sens des conventions... Faut croire que passer mon temps avec la noblesse dans l'armée et m'allier à eux m'ont appris une astuce ou deux sur les règles de bienséances et surtout de bien les flatter. Ce n'est pas un mal, il est toujours bon d'avoir des amis haut-placé. Ambre demanda si notre compagnie importunait notre jeune amie ou si je préférerait être ailleurs. Pour le moment, je me complais bien rester pour mon ego ma chère amie ~ Qui plus est si cela devait s’envenimer, un ex-soldat à leur côté sera sans nul doute le bienvenu.
« Oh non, je compte rester un moment, j'ai eut largement l'occasion de rattraper le temps perdus avec mes ex-compagnons d'armes. Il m'enchanterait de faire plus amples connaissances mesdemoiselles.
C'était plus ou moins faux, heureusement pour moi, j'étais bon menteur. Ma coupe maintenant vide je la posais sur un plateau qui passait par là. Tout en prêtant attention aux présentations. Je fis une courte révérence moi-même en même temps qu'Ambre.
« Enchanté.
Souriant à son remerciement de bien vouloir lui tenir compagnie. J'allais la rassurer que ça ne nous importunait point, après tout comme Ambre là dit, il était davantage possible que les nobles ne veuille pas d'Artistes considérant que c'est une compagnie disgracieuse. À la place, j'ai été coupé par des sales bougres la bouscula la jeune fille de sorte à ce qu'elle perde son équilibre et tombait en ma direction me heurtant. Encore heureux que j'ai pu me vider les mains il y a une minutes à peine. Sans tellement prendre le temps de réfléchir et sur le coup du réflexe, je la capture contre moi avant que la gravité ne l'attire au sol dans un grands fracas! Ainsi, la douce brebis était logé dans les bras du lion.... Tout du moins... C'était ce qui se serait passer s'il n'y avait pas une ombre qui me la retirer de mes griffes alors quoi moi-même je tendais les bras pour l'attrapper!
À ce moment-là, j'ai eut beaucoup de mal à cacher mon regard vermeil haineux sur cette femme, certes magnifique, mais qui m'avait humilié... Moi qui me vantais, pas sans raisons, d'avoir de bons réflexe, elle s'est montrée plus rapide encore!!! J'ai, malgré moi, relâché une certaine pression, cette mauvaise atmosphère que je savait dégager : ma soif de sang... Je voulais la demander en duel immédiatement, si ce n'était pas que je ne devais pas révéler ma véritable nature en publique. L'insolente héroïne du jour s'enquit donc de l'état de la demoiselle elle répondis si tout fois la réponse saurais franchir ses lèvres.Sur quoi je ne me gêne pas d'ajouter :
« Quelle chance que vous soyez intervenue, chevalier ~ Je vous croyais avec les autres à l'avant pour calmer le jeu.
Dis-je avec un ton qui s'apparentait à la légèreté et l'inocence. Ce qui était complètement faux! J'étirais un large rictus accompagner d'un regard amer envers la nouvelle venue qui tenait la petite tel un prince prêt à danser avec cette dernière malgré sa tenue mettant en valeurs les délicieux atouts féminins de l'Impératrice.
Montant sur la scène avec le grand barbu et le pauvre malade qu'on avait fait régurgité avant son entrée sur les lattes de bois, le brun auquel elle avait donné une tâche -simple- ne fit que divulguer des fausses informations... C'était exaspérant! Cependant elle n'avait pas de temps à perdre face à ce telles inepties. Il fallait absolument retrouver les différentes personnes ayant été en contact avec l'aliment toxique et les soigner le plus vite possible. Au moins, les gens pourraient un peu se calmer en entendant qu'il ne s'agissait que d'alcool...
Auguste arriva sur scène peu de temps après et s'inquiéta directement de l'état du moustachu. Eyleen eut un moment d'hésitation :
❝ Je pense qu'il s'agit d'une toxine dans le gâteau causé par une forte quantité d'extrait d'humulon, maître Auguste... ❞
L'homme se mit à examiner sa victime sous toutes les coutures, tel un médecin -bien qu'il ne l'était guère- et acquiesça anxieux. Il sortit de scène à vitesse grand V pour aller rejoindre d'autres alchimistes qui s'étaient regroupés autour du buffet. Bien vite, la table fut débarrassée des différents mets pour faire place à de nombreux alambiques et plantes. Il fallait agir au plus vite -heureusement qu'un bon alchimiste est organisé et ne se ballade pas sans ses ustensiles d'urgences-. Et puis, l'enjeu était de taille; un nouveau défi pour les maîtres des potions.
De son côté, Eyleen ne pouvait que calmer le pauvre bonhomme en épongeant son front et ses joues devenues rouges attendant toujours impatiemment toujours que les gens ayant touché au gâteau arrivent pour se faire examiner...
Il vous reste 6 jours pour intervenir dans l’événement! Certaines personnes doivent agir au plus vite sans quoi, il y aura des séquelles pour certains membres de l'assemblées. A vous de jouer!
URGENCE SCENARISTIQUE:
→ Je rappelle qu'il y a des gens qui sont inconscients ou incapables de se tirer de leur mauvais pas : Trudi et Owain sont donc en mauvaise posture! → Au prochain poste PNJ, si Juliette n'est pas amenée, ça va poser des problèmes aussi ; → De plus, si personne ne mène rapidement d'enquête, vous aurez des informations qui risquent de vous filer sous le nez...
Enfuie dans ses pensées, le Soleil essayait de partir loin, très loin de cette armistice, toujours furieuse de ce qu'avait pu dire le Pendu. Elle fulminait mais tentait tant bien que mal de contenir sa fureur en se renfermant dans ses réflexions.
C'est la tempérance qui la fit sortir de son état de réflexions intenses ; ❝ Hm qu'est-ce qui se passe ici ? ❞ Elle haussa les épaules, ne préférant pas y penser. C'était trop, trop de brouhaha, de commérages et de raffuts. Trop d'imbéciles, trop de pauvres petits êtres insignifiants. Trop. ❝ Dis ils ne vont pas mourir ? ❞ La transe était finie. Talons serrés. Ouïe aux aguets. Comment ça mourir? Elle prêta l'oreille. De quoi parlait donc son camarade?
La foule s'était affolée, provoquant des émeutes par-ci et là. Le spectacles avaient fait des heureux pour peu de temps seulement... Il était question par-ci d'empoisonnement. Par-là d'alcool trop puissant. La situation dégénérait au fil des minutes. Elle voulut balbutier quelques mots mais rien ne sortit. Merde. Une goutte de sueur perla le long de sa tempe. Pas ça. L'estrade. La Fortune gueulait et jubilait presque de cette situation catastrophique.
❝ Ce gâteau... ❞ L'informa arriva. Le temps s'arrêta pour elle. Elle ravala sa salive. Panique ❝ Vous avez ordre de venir sur scène. ❞ Quelle imbécile. Elle se rendit compte de son erreur. De ses erreurs.
❝ Jadhen... Je vais avoir besoin de ton aide... Suis-moi!❞
Elle ne fit qu'un bond avant de s'engoufrer dans le monde qui l'entourait, il fallait qu'elle rejoigne au plus vite la bâtisse où elle avait laissé deux autres de ses confrères. Le gâteau... il était peut-être vraiment... Il ne fallait clairement pas trainé!
En entrant dans la pièce, elle trouva Owain au sol, mal en point. Elle désigna à son partenaire de le prendre avec lui. Quant à elle, elle attrapa la pauvre Trudi, tout aussi en mauvais état. ❝ On les amène sur la scène!❞ Elle avait la petite silhouette de son ainée entre les bras, comme elle l'avait déjà fait un peu plus tôt dans la journée, sauf que cette fois, elle faisait moins la fière... Cette situation, c'était un peu sa faute à elle et elle s'en voulait tout particulièrement. ❝ Si je retrouve cet enfoiré, je le crame!❞ La fureur. L'envie de tuer. Il suffisait d'une étincelle pour déchaîner un brasier.
Elle baissa son visage, surement trop écarlate que pour pouvoir affronté le regard du calme Jadhen et elle se dirigea ainsi vers la scène, là où une petite rouquine attendait avec dans ses bras le moustachu de plus tôt.
My voice is shaking Need you to know who I am Don't wanna waste it But I don't know if I can I'm feeling naked I just need you to see What I've been keeping Living half underneath
Je reste là. Médusée. Choquée par la scène surréaliste qui se passe devant moi. Des toxines. Des toxines. Le mot tourne en boucle dans ma tête. Encore. Inlassablement et perfidement. Alors… le gâteau était empoisonné ? Impossible ! Je ne peux y croire. Et pourtant. Pourtant cet homme qui suffoque. Cette rousse qui appelle ceux qui ont été en contact avec l’odieuse sucrerie.
Tout. Tout devait être parfait. Nous devions entendre les rires. Les joies. Nous n’entendons que les murmures du désordre. La peur. Je me recule. Le sentiment d’être terriblement inutile au ventre. Au cœur. Tout devait être parfait.
Rien ne l’est. Et ça me tue.
« S’il vous plait. Restez calme. » lancé-je vainement pour rassurer les quelques badauds autour de moi. « Éloignez-vous de la table. Laissez faire les apothicaires. » Je ne sais pas trop si on m’écoute. A dire le vrai. A ce moment précis. Je m’en fiche. Je n’ai qu’une envie : retrouver la coupable et lui asséner une bonne dose de justice par la lame de mon sabre. Je serre les dents. Ce n’est pas mon rôle. Pas maintenant.
Alors que j’invite les gens à se pousser pour laisser de l’espace pour les soins. Je l’aperçois au loin. Juliette. Non. Pas elle. Ce n’est pas possible. Je cours vers elle. « Juliette ! » Je l’attrape pour la soutenir. « Restez avec moi ! Je vous interdis de défaillir avant de m’avoir invité à danser. » lancé-je. Je passe son bras autour de mon épaule. Pour la guider jusqu'à la table. « Un petit effort. On y est presque. »
J'avais lâché ma coupe afin de pouvoir me réceptionner. Elle toucha le sol avant moi, s'éclatant en mille morceaux. J'étais prête à recevoir le sol et ce verre brisé en guise de nouvel oreiller, mais je fus extrêmement surprise de sentir une odeur si parfumée. En ouvrant mes yeux, je vis le visage d'une merveilleuse jeune femme qui me fit délicatement virevolter comme une danseuse. La couleur rouge pivoine vint colorer mes joues. J'avais été protégée par cette fleur délicate et je lui en étais extrêmement reconnaissante. Une fois qu'elle eut fini de me faire tournoyer, je me penchai en avant, la remerciant : ❝ Merci. Merci beaucoup de votre aide! ❞
J'étais gênée et à la fois soulagée d'avoir eu ce merveilleux coup de main. Le danseur prit alors la parole. Je me tournai ainsi vers lui, réopérant ma même courbette : ❝ Je suis vraiment navrée de vous avoir bousculer. ❞ Je remarquai le verre brisé à ses pieds. Heureusement aucune goutte n'avait touchée ses chausses, j'en étais soulagée. Puis je revins sur ce qu'avait dit le beau blond quelques instants plus tôt : ❝ Vous... vous faites partie des chevaliers Mademoiselle?! ❞ Je me mordus la lèvre. Le pivoine devint coquelicot. C'était la première fois que je parlais à une personne de son rang, une des chevaliers de l'Ordre. Mes yeux pétillaient d'excitation et je me sentais confuse de lui parler ainsi. Ce n'étais vraiment pas approprié comme demande pour une demoiselle de mon rang.
❝ Vraiment toutes mes excuses pour vous causer tant de problèmes... Je... Je suis sincèrement navrée de ma maladresse... ❞ Nouvelle courbette. Je sentais mon cœur se serrer. Je m'en voulais de ne pas être plus sophistiquée et plus adroite.
Tant d’agitations, la foule était en délire mais pas pour le spectacle du cirque, pas pour un chanteur un peu trop bon mais bien à cause de l’annonce du poison. Je pense qu’au vu de ma réaction ils avaient raison. Mais qui aurait pu faire cela le jour de l’armistice … ? Si je retrouve le pâtissier que j’ai défendu, je jure qu’il ne va pas s’en tirer comme ça, je le chercherai, je le trouverai et je le tuerai ! Je fronçais les sourcils en ayant cette pensée, je pense qu’avec mes compétences d’assassin je pourrai trouver le responsable mais j’étais trop faible et de plus je suis sous couverture depuis des années, je n’allais pas dire aux personnes ici présent que je l’étais. Je levais les yeux en apercevant une autre silouette devant moi. C’était encore cette femme, celle qui était intervenue un peu plus tôt. Elle est belle et gentille, ça pour sûr c’était quelqu’un de bien pas comme ceux de l’ordre.
Je ne répondais pas à ses sollicitations car si je parlais j’allais probablement encore vomir et je n’allais pas vomir sur cette beauté ah ça non ! Après avoir vérifié que j’étais encore en vie elle se dirigeait vers la scène avec les autres. Le barbu quant à lui était resté avec moi, je me sens comme un gosse, celui qui fait des bêtises mais que quand il est en mauvaise posture on prend quand même soin de lui. Après quelques minutes de luttes, il y avait encore un homme, Auguste… C’était l’ami de la femme aux cheveux rouges si j’ai bien compris, dans un dernier élan de plaisanterie je lâchais dans un soupir.
« Je ne savais pas que la ligue des hommes les plus sexy d’Aziel allaient venir me sauver aujourd’hui... »
Je voulais leur montrer que je n’étais pas foutu, il en faut plus pour tuer un Dessiny, je suis comme la peste il est difficile de s’en débarrasser. Après m’avoir examiné il s’en alla et son apprentie restait auprès de moi. Pourtant je sentais que s’en était trop, j’étais comme qui dirait pris de spasme au niveau de l’estomac… ESTOMAC NE ME LÂCHE PAS ! PAS APRÈS TANT DE LUTTE ! Mais il ne m’écoutait pas et c’est dans la pose la moins glamour d’Aziel que je vomissais encore une fois. Foutue armistice.
À peine avais-je aidé la jeune femme à se remettre sur ses pieds qu’un des artistes m’interpella. Je me tournais dans la direction de la voix pour voir à qui j’avais affaire. Devant moi se tenait un homme blond, plus grand qu’elle d’environ un demi-pied bien bâti et légèrement habillé. J’ai bien le droit de me rincer le regard non? En remontant la tête, je remarquai son regard de rubis dont quelque chose m’intrigua. Je ne pus dire quoi exactement au premier regard.
« Quelle chance que vous soyez intervenue, chevalier ~ Je vous croyais avec les autres à l’avant pour calmer le jeu. »
À son ton, sonnant très faux et hypocrite à mes oreilles, j’eus un frisson. Mais c’est en soutenant son regard que je compris exactement ce qui avait attisé ma curiosité. Derrière son air innocent, j’avais remarqué un petit quelque chose de plus. Cette étincelle dans le regard, je ne l’avais vue qu’à un seul endroit; sur le champ de bataille. S’il y a bien une chose que je sais, c’est que si la folie s’empare de nous dans cet endroit tordu, il est presque impossible d’en revenir intact. Ce qui était délibérément le cas de cet homme. Je ne pus m’empêcher d’avoir de l’empathie pour cet homme, mais je fus heureuse aussi de voir que cet homme a réussi à réintégrer la société.
« Calmer le jeu? Pardonnez-moi, je viens tout juste d’arriver. Moi et mon frère avions d’autres obligations à remplir avant de nous présenter. Que se passe-t-il? Auriez-vous la gentillesse de m’expliquer la situation Monsieur...? ».
« Vous... vous faites partie des chevaliers Mademoiselle?! »
Tout à coup, alors que je venais de terminer ma phrase, la jeune fille exprima son étonnement. Je me tournais vers elle et lui offrit un joli sourire en lui répondant tout en lui prenant la main et lui offrant une jolie courbette :
« Je suis l’Impératrice, Titania Krone. Enchantée de vous rencontrer, jeune demoiselle et vous êtes? »
Je tournis légèrement la tête vers le grand blondinet tout en lui offrant un clin d’œil :
« Je suis aussi enchantée de vous rencontrer, M. l'Artiste. Donc, Pardonnez ma maladresse mais revenons à nos moutons, que s’est-il passé et en quoi puis-je être de service? »
Un pli soucieux creuse son front, tandis qu’elle regarde le ballet des alchimistes remplacer la liesse de la commémoration. Une moue perplexe lui tord le visage, et sa main nerveuse griffonne sa nuque hâlée. Voilà quelques minutes que la Mort est présente, le Monde à ses côtés. Les deux guerrières se sont retrouvées, sur le chemin des célébrations. Elles se sont, sans doute, attendu à beaucoup de choses : mais pas à cela.
Saeed a cru que cette fête se déroulerait sans encombre ; hélas, quelque malotru – ou la malchance, vu que la Fortune est présente – en aura décidé autrement. Quelques ventres affamés se tordent de douleur ; l’arcane sans nom a eu vent d’une rumeur de gâteau empoisonné, mais n’en voit plus la trace. Désormais, sur le buffet, les mets délicats ont été évincés par les potions et les médicaments.
La chevaleresse croise les bras sur son plastron. Réfléchit. Les bruits ont vite couru : ils ont infiltré les oreilles traînantes, pour être régurgités par les bouches bavardes. Pépiements. Murmures. Qui donc aurait voulu gâcher les festivités, en un jour aussi crucial ? Elle écarte la possibilité d’un collègue. La paix a laissé les Chevaliers orphelins de but, mais pas de loyauté. Il paraît même que certains ont été touchés. Son regard parcourt avec suspicion les expressions des passants. Trébuche sur des visages connus. Surtout l’un d’eux – ou plutôt l’une. Et la Mort tranche :
« Nous n’avons pas le droit de laisser cette fête ainsi troublée. »
Tous ont été forgés pour ramener la paix par la force. Et chacun se doit d’y parvenir. Saeed pince les lèvres, songeant au prix à payer si ce premier anniversaire se solde par un échec.
« Je te propose d’aller voir si des malades ont besoin d’aide, lance-t-elle à sa comparse. Je m’en vais chercher des informations, pour ma part. »
Saeed n’a jamais été grande diplomate. Mais d’expérience, sa carrure et son sobriquet effacent vite la volonté de mentir. À grandes enjambées, elle se dirige vers les alchimistes et autres apothicaires. Et sa voix tonne, ferme clairon :
« L’un d’entre vous sait-il quelles mains ont touché ce gâteau avant qu’il n’arrive ici ? Je suis arrivée trop tard pour le constater. »
Une affirmation inutile sortait de la bouche du cocher. Oui, Balthazar Sandvik était en retard pour le fête de l’armistice. Mais il n’en avait cure et se contenta de soupirer à la remarque du chauffeur familial. Cette était pour lui l’anniversaire de la mort de sa femme et non la fin de la paix, car pour lui, la guerre ne meurt jamais. Si cela ne tenait qu’à lui il serait resté chez lui mais il fallait entretenir ses relations, son image et celle de sa famille. La calèche s’arrête peu avant la place, la route étant bloquée par la populace, tout le monde semblaient agités mais ce n’était pas une agitation festive. Balthazar entendait des bribes de conversation qui le faisait sourire : quand on entend gâteau et poison dans la même phrase c’est que les chevalier de l’ordre avaient peut être échoué à maintenant « l’ordre » et si c’est le cas ce serait la meilleure nouvelle de la journée pour lui.
S’appuyant sur sa canne et accompagné par trois serviteurs et garde du corps, il se dirigea vers le centre de la place. Le vieil homme sait pertinemment marcher sans mais il aime faire croire que non. La scène qu’il découvrit comblait toutes ses espérances. Il y avait un moustache à moitié mort, une panique général et un gâteau renversé. Le rêve. Voulant tout de même avoir les détails, il interpella un marchand de la ville qu’il connaissait bien.
« Mon ami, que se passe t-il ? »
« Maître Sandvik, à vrai dire je suis arrivé ici il y a peu. Tout ce que je peux vous dire c’est que quelqu’un a empoisonné la chantilly, que plusieurs personnes sont à l’agonie et que l’ordre se tourne en ridicule »
C’était parfait pour lui, il n’avait rien à faire pour que les chevaliers soit à moitié discréditer. Il se frottait les mains avant d’apercevoir la fille Dan Zadriel au loin. Étant l’une des seules personnes noble dans les environs il se dirigea vers elle. Balthazar connaissait le nouveau chef de cette famille mais il avait juste vu cette jeune fille sans vraiment lui parler. En arrivant à son niveau il fut étonné du comportement peu conventionnel et surtout indigne d’une noble. Il fronça les sourcils. Elle était jeune certes, mais elle n’avait pas l’attitude d’une dame. Le vieux Balthazar ne manqua pas de le lui faire rappeler.
« Bonjour dame dan Zadriel… Je vous observe depuis quelques minutes et je pense que vous devriez surveiller vos manière en présence de notre humble chevalier. »
Il ignora totalement l’autre homme car il n’était pas important pour lui. Le ton de sa voix se voulait sérieux puis moqueur envers la jeune chevalière. Il jubilait et riait à l’intérieur. Cette journée qui lui semblait barbante avait prit une tournure terriblement chaotique et oh oui qu’il aimait ça.
J'allais répondre à la question de la chevalière, qui semblait davantage présente en tant que noble, plutôt que chevalier de l'ordre vu son ignorance à la situation. Cependant puisqu'elle solicite de mon aide je comptais bien répondre une fois que la demoiselle eut fini d'admirer la courageuse et ignorante jeune femme. Elle s'excusa d'ailleurs de tomber en ma direction.
« Mais ne le soyez pas ma chère, l'important c'est que vous n'ayez rien.
Un viel homme s'était joint à nous pour sermoner la jeune lady. Je n'en est que faire de ce sac d'os pour l'instant je préfère reporter mon attention sur la jolie brunette que j'ai piqué et qu'elle me tend ce regard de défi. Cette défiance me fit sourire plutôt que de me contrarier! Elle me demanda alors un résumé de la situation. Au vu de leur incompétence comment ne puis-je pas me délecter de l'ironie de les aider et il n'y avait aucune garantis qu'à elle seule elle y parviendrait aussi chevalresque et déterminée soit elle... En revanche, n'avait-elle pas mentionner son frère? L'Empreur? Quand bien même, je crois qu'il sera difficile de ne pas déterrer la hache de guerre après un soir comme celui-ci. Le "Monsieur l'artiste" me faisait tiquer et j'ai trouver une belle opportunité de me présenté. Elle a tout intérêt à s'en souvenir. Pour le moment, je me contente d'avoir l'air candide et heureux de pouvoir lui prêter main forte.
« Leonnes Flannaghan, pour vous servir mademoiselle Krone.
Fis-je avec une révérence.
« Voyez-vous, un peu plus tôt, il y avait un splendide gateau pour tous les convives de ce soir, cependant le chevalier de la tour à sauté sur une accusation scandaleuse envers le pâtissier. Du poison a-t-il clamer haut et fort renrichi par le chevalier du soleil. Rapidement un citoyen est venu à la défense de l'accusé ce qui a atirer l'attention du publique. Après tout, une tentative d'empoisonnement à l'amistice, que cela soit vrai ou faux en ces temps de paix ayant un an tout juste a semer le doute, la méfiance et la peur. Peut-être que chez certains d'entre eux cela à réveillé une certaine rancoeur. Le chevalier de l'ermite par maladresse a détruit le gâteau en tombant dedans. Rapidement, les choses n'ont fait qu'escalader, je vous épargne les détails. Pour calmer les choses, plusieurs s'y sont atelés, mais mademoiselle de Baume à été la plus efficace et elle a invité le cirque à changer les idées du publique avec un spectacle plus tôt que prévu. Cela a bien fontionné un temps, mais la panique à saisit la foule de plus belle ramenant cette histoire de poison sur le tapis blâmant le pâtissier qui semblerait ne plus être sur les lieux. Je n'ai pas revu l'ermite et la tour non plus. Cela dit, il est possible qu'ils soient dans le même état que le citoyen là-bas qui se fait prendre en charge par un médecin. Certains disent que c'est de l'abus de l'alcool qui l'a mit dans cet état...
Pour l'histoire d'alcool, je n'en croyais pas un mot. De même pour le pâtissier, certes il faisait un suspect idéal, mais justement... Il était le suspect TROP idéal... Un peu comme un bouc émissaire parfait voyons voir si elle arrive à la même conclusion ou peut-être pas.
« Disons que je vais vous laissez le soin d'en juger par vous-même. Les chevaliers de l'ordre ont bien le devoir de conserver la paix après tout.
Et quel pauvre travail c'était, aurais-je rajouter si j'avais manqué de retenu. Maintenant qu'elle sait presque tout ce que je sais dont un apperçu du manque de compétences qu'ont fait preuves ses collègues, si elle n'avait, ne serait-ce qu'un soucis du devoir et de l'honneur, ce qu'en tant que membre de la noblesse était inné, elle essayera sans doute d'y remettre de l'ordre à ce chaos. Essayer était le bon terme. Voyons voir si elle a d'autres questions avant d'accourir à son devoir à son tour! Je souriais déjà impatient de la voir à l'oeuvre.
Shirin aurait apprécié de ne pas se trouver là. N'importe quel endroit aurait pu faire l'affaire ; quelque chose de plus calme, de vide, et surtout, sans les autres. Mais avait-elle le choix ? Au moins, personne ne lui prêtait attention ; elle loua ses vêtements simples en son for intérieur.
"Nous n’avons pas le droit de laisser cette fête ainsi troublée."
Saeed l'avait presque attrapée par la peau du cou pour la faire venir avec elle sur la place, où étaient supposées se tenir les grandes festivités. 'Supposées' était le mot ; avec un peu de chance, quelqu'un réussirait à ne pas mourir avant la fin et pourrait raconter l'histoire. Et, bien sûr, la Mort avait décidé de mettre les voiles et de la laisser là, toute seule, au milieu d'une mer d'inconnus. Lentement, Shirin, le Monde, la chevaleresse de l'Ordre, prit une grande, grande inspiration.
Ne pas paniquer. Surtout pas.
Se frayant un chemin parmi les convives effarés, effrayés et parfois fascinés par les événements, elle cueillit du regard quelques visages connus. Combien d'entre eux étaient venus ? Et pourquoi avaient-ils été commis d'office au maintien de l'ordre ? Peut-être que certains arriveraient à se rendre utile -il suffisait de crier suffisamment fort et de se comporter comme si on possédait l'endroit, non ?-, mais la plupart... tenez, elle-même. Elle ne savait rien faire. Rien du tout. En temps de paix, ses connaissances se résumaient à cela. Et si c'était le cas pour elle, alors que dire de certains autres...
Tout en tentant consciencieusement d'esquiver les convives, Shirin passa près d'un cortège tout entier d'alchimistes, baissa la tête à proximité d'un 'collègue' occupé à déblatérer des âneries à propos d'alcools forts, et sourit en constatant que certaines personnes, au moins, avaient l'air de vouloir prendre les choses en main. Croisant les bras, elle se dit que ce n'était pas tellement une mauvaise chose : au moins, elle n'aurait pas à se mettre sur le devant de la scène.
Rapidement, elle revint auprès de Saeed, occupée à interroger une poignée d'apothicaires et un cuisinier rouge pivoine. "Tout le monde est déjà pris en charge. Tu as quelque chose, toi ?", lui chuchota-t-elle à l'oreille.
S'il-te-plaît-dis-oui, pensa-t-elle. Il fallait quelque chose, n'importe quoi, pour lui permettre de retrouver un peu de calme ; d'expérience, Saeed était très douée en calme lorsqu'elle voulait se faire entendre : grande, belle, forte, et une voix qui pouvait sonner comme un orchestre entier de cuivres. Ce ne serait sans doute pas parfait et cela ne le serait jamais, mais il fallait bien se contenter de quelque chose. L'ombre de la Mort, pour l'instant, avait tout aussi bien des allures de refuge que n'importe quoi d'autre.
En attendant de pouvoir s'éclipser en douceur, du moins.
Décidément, et encore une fois, tout s’enchaîne très vite. Impossible que d'en placer une que de nouvelles personnes arrivent. Pour le coup, son camarade Leonnes est beaucoup plus vivace qu'elle. Où est-ce la fatigue qui est plus avancée qu'elle ne l'aurait cru. Une autre chevalière et à présent, un vieux qui ose dire des paroles dures à Elhéa. Soupir franchissant ses lèvres. Deux pas la rapprochant de tout ce petit groupe.
- Je suis heureuse de voir de nouvelles têtes.
Sourire se voulant chaleureux. Quels mots peut-elle utiliser afin de détendre l'atmosphère ? Si bien entendu, Ambre ne se trompe pas sur son ressentis. Mais en soi, quoi de plus normal avec tout ce qui se passe à côté. Un gâteau empoisonné, des victimes semblant être en mauvaises postures selon les dires des gens présents. Une pensée pour deux personnes, la chevalière du début ainsi que de son ami Aminashkan. Pourtant, aucune réaction. Elle laisse la place aux autres pour les aides. Si besoin, elle demandera à offrir un petit spectacle improvisé pour divertir. Car, tel est son rôle. Femme inutile que voilà en cet instant. Du moins, dans sa vision de voir les choses.
- Madame Krone enchantée de vous rencontrer. Je suis Ambre Beo'ke. Je crois que mon camarade a très bien résumé la situation, ma foi, chaotique.
Son regard se pose sur le vieux. Une révérence silencieuse, petit coup d'œil vers la jeune demoiselle. Puis une simple phrase des plus basique. Rien de plus, rien de moins.
- Bonjour monsieur. Ambre Beo'ke, danseuse de la troupe du cirque pour vos servir.
La paix? En d'autres circonstances, peut-être aurait-elle feint un air outré à sa remarque ; après tout, elle pensait qu'il la connaissait mieux que cela! Enfin, pas vraiment. Peut-être. Leur relation n'était pas faite de notions très claires ni définies, et qui sait s'il se souciait seulement d'autre chose que les pulsions qui faisaient bouillir ses tripes? Le chevalier n'oserait pas prétendre à connaître de telles choses.
Ce ne fut donc qu'un hochement de tête qu'elle lui offrit, son regard très vite glissant sur l'importun — lancer un fruit? Un enfant? Mahidevran n'en avait pas la moindre idée pas plus que l'intérêt à vrai dire, et ce même si son confrère affichait une irritation quasi palpable. Qu'importe, ça n'était pas de son ressort, et puis. Ange gardien? L'idée cette fois lui tira un presque rire hâtivement étouffé, ses prunelles scrutant la foule. « Ce n'est pas mon rôle. Tu le sais. » Et ce furent là les seuls mots qu'elle eut le loisir de lui adresser tandis que du coin de l’œil elle l'observait malgré tout rejoindre quelqu'un dont le visage très vite devint flou, un faciès parmi tant d'autres. Elle n'était pas du genre à se mêler des affaires personnelles d'autrui, et la scène, très vite, se fondit dans le reste du décor.
Aider ses comparses était, certes, probablement une tâche à laquelle elle était supposée s'atteler. Cependant, ça n'avait jamais été son attribution, ni hier ni aujourd'hui ; chasser, traquer et abattre était tout ce qu'elle connaissait, tout ce qu'elle savait faire. Ni médecin ni douée pour réconforter, elle ne serait d'aucune utilité, rien de plus qu'une gêne. C'est pourquoi elle préféra alors se retirer sans vraiment trop s'éloigner ; les multiples balcons et fenêtres des bâtiments entourant la place étaient parfaits pour escalader leurs façade, lui offrant une vue imprenable sur les alentours. De quoi pouvoir garder un oeil attentif sur les allés et venue, quoi que persuadée que personne ici n'avait vraiment besoin de son aide — un sentiment lui collant à la peau depuis la fin de la guerre.
